Desde hace unos años no compro libros a menos que los haya leido y sepa que valen la pena, o sean tan irresistibles que luego no lamente quedar desfinanciada una temporada. Para evitar peligros, iba con un presupuesto muy ajustado y 2 principios: Sólo libros de poesía o infantiles y en una edición bonita.
Trágicamente, los que cumplian con ambos puntos estaban a un valor excesivo (es lo que pasa cuando pones requisitos demasiado altos de partida), pero eso le agregó diversión a la búsqueda. Entre los codiciados estuvieron un libro de cuentos de hadas, uno de Klimt y varios de poesía bilingüe.
No quiero presumir, pero soy capaz de entender las ideas principales de los textos en varios idiomas, y me encanta cómo suena el francés. Además la poesía más que entenderla hay que sentirla, y dejar que los sonidos te rodeen.... y así fue cómo al abrir una pagina al azar, me enamoré de ese libro
Ma morte vivante
Paul Eluard
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos
Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie
Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.
...
Dans mon chagrin, rien n’est en mouvement
J’attends, personne ne viendra
Ni de jour, ni de nuit
Ni jamais plus de ce qui fut moi-même
Mes yeux se sont séparés de tes yeux
Ils perdent leur confiance, ils perdent leur lumière
Ma bouche s’est séparée de ta bouche
Ma bouche s’est séparée du plaisir
Et du sens de l’amour, et du sens de la vie
Mes mains se sont séparées de tes mains
Mes mains laissent tout échapper
Mes pieds se sont séparés de tes pieds
Ils n’avanceront plus, il n’y a plus de route
Ils ne connaîtront plus mon poids, ni le repos
Il m’est donné de voir ma vie finir
Avec la tienne
Ma vie en ton pouvoir
Que j’ai crue infinie
Et l’avenir mon seul espoir c’est mon tombeau
Pareil au tien, cerné d’un monde indifférent
J’étais si près de toi que j’ai froid près des autres.
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